jeudi 2 juin 2011

Bactérie mortelle: les causes de la contamination restent inconnues

Le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) a confirmé jeudi l'identification de la bactérie à l'origine d'une épidémie d'infections. Celle-ci a fait 18 morts, notamment en Allemagne.

Il s'agit d'une souche rare d'une bactérie Escherichia coli, "0104:H4", selon un communiqué de de l'ECDC, basé à Stockholm. La cause de la contamination est toujours à l'étude, précise l'agence européenne. Le 29 mai, donnant déjà le type de la bactérie, l'ECDC avait souligné qu'elle était très rare, et que jusqu'alors, "un seul cas" concernant "une femme en Corée en 2005" avait été rapporté dans une publication scientifique.
Plus tôt dans la journée, la Russie a interdit l'importation des légumes frais en provenance de tous les pays de l'Union européenne en raison de l'épidémie.
Il n'y a pas le "moindre indice" d'une implication de produits espagnols dans l'épidémie de diarrhée mortelle en Allemagne, selon les analyses réalisées en Espagne, a affirmé jeudi de son côté le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.
La Commission européenne a levé mercredi soir la mise en garde lancée contre les concombres espagnols soupçonnés d'être à l'origine de l'épidémie.
De nouveaux cas continuent d'être signalés dans le reste de l'Europe, notamment aux Pays-Bas, et jusqu'aux Etats-Unis. Tous les malades ont apparemment transité par l'Allemagne.
La Commission européenne a parlé de "crise de consommation partout" en Europe, avec "une diminution radicale de la consommation de fruits et légumes, et pas seulement des concombres", selon un de ses porte-parole.
Romandie news 

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LUX. Les habitants de ce village proche d’Is-sur-Tille sont privés d’eau potable depuis trois jours.

Tempête dans un verre d’eau


Depuis trois jours, l’eau n’est plus potable à Lux. Les habitants sont sceptiques sur l’information qu’ils ont reçue.
Cantine. La trentaine d’élèves de l’école primaire
a été approvisionnée en eau minérale par la mairie. Escherichia coli. Même si le taux de bactérie est supérieur à la moyenne, celui du chlore est suffisant.
«Rien ne sert d’affoler la population ! », assène Marcel Font. Le maire de Lux est formel : l’affaire n’est pas dramatique. « Nous avons appris que des prélèvements d’eau du robinet effectués chez un habitant du village étaient contaminés par une bactérie escherichia coli. Mais nous effectuons régulièrement les analyses imposées en relation avec le conseil général et ses laboratoires d’analyses. »
Ce qui exaspère le maire de Lux, c’est que l’information a été grossie. « Il est quand même regrettable que les gens commencent à s’inquiéter à ce point, surtout que toute cette histoire intervient au même moment que l’affaire des concombres contaminés. Ces deux histoires n’ont rien en commun ! J’ai voulu prévenir la presse, pour mettre au maximum la population au courant. »
Les bruits de la rue
Paradoxalement, ce n’est pas vraiment ce qui revient lorsque l’on rencontre les habitants du village. Pour la grande majorité d’entre eux, la mairie n’a pas suffisamment fait de prévention au sujet de cette bactérie. Pour Corinne Seguin, assistante maternelle, le problème est que certaines personnes ne peuvent pas obtenir l’information. « Comment font les personnes âgées pour être au courant ? Elles ne sortent pratiquement jamais et aucun document préventif n’a été distribué dans les boîtes aux lettres des particuliers ! Dans mon cas, je me charge d’aller voir certaines personnes chez elles pour leur expliquer la situation et leur conseiller de ne pas boire l’eau de robinet, mais enfin, ce n’est pas mon travail, la mairie devrait s’en occuper ! » Les commerçants aussi regrettent un certain manque d’information. Ils ont décidé d’avertir la population, de servir de médiateur en quelque sorte. Marcel Font, le maire de Lux, s’en explique. « Il a été difficile de faire plus rapide. Nous avons été prévenus lundi, alors que les résultats de l’analyse étaient connus depuis mercredi dernier ! Dès que nous l’avons su, nous avons informé l’école primaire, et décidé de fixer des petites affiches préventives de couleur orange sur les murs du village. » Pour lui, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. « L’Agence régionale de santé nous a demandé d’interdire la consommation d’eau potable, mais ce n’est pas pour ça que la population doit s’inquiéter. C’est une mesure préventive, cette bactérie peut provoquer des indisponibilités, mais ne tue pas. Quand je vois comment l’affaire a été montée en épingle, je me dis que la prochaine fois, on modifiera notre communication… ! »
Théo Savary 

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